Rose Perrin : $b roman
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ces détails. J’écrirai à Delarbre, dit vivement la marquise, dont la bonté naturelle et spontanée reprenait facilement le dessus. Diane dit d’un ton posé: --Pourquoi, ma mère, user de tant de générosité envers des inconnus? Je trouve, moi, que si vous avez le droit de reprendre vos appartements pour leur faire rapporter ce qui est dû, il est très naturel que vous en profitiez. Vous ne pouvez entrer dans le détail de circonstances particulières plus ou moins intéressantes... «Aïe! aïe! pensa le général, voilà mon idole hindoue!» Et tout haut: --Si je te comprends bien, Diane, ta mère devrait donner immédiatement congé à ces femmes qui n’ont pas droit à la protection du moratorium, cette veuve avec ses nombreux enfants qui n’ont d’autre tort que de ne pas être des orphelins de la guerre..., cette dame vieille... et aveugle? Évidemment, les affaires n’ont aucun rapport avec le sentiment. Ta mère parle «générosité» et tu réponds «droit». Je crois, marquise, que le meilleur homme d’affaires de la maison, c’est votre fille; c’est avec elle que votre gérant devrait s’entendre. Vous seriez certaine de ne rien perdre de vos droits. Mme de Trivières, un peu gênée, faisait avancer ses aiguilles avec une ardeur inusitée. Diane avait saisi la leçon, car un flot de sang envahit la pâleur nacrée de son teint. Elle hésita, puis... s’approchant de son tuteur, elle lui passa une main autour du cou, et dit à mi-voix les yeux baissés: --Bon ami, vous êtes fâché? Il la força à relever la tête et à le regarder: --Non, mon enfant, je ne suis pas fâché. Je suis peiné seulement, peiné... et étonné. Tu n’as jamais souffert de la vie: c’est ton excuse! --Maman écrira dès ce soir au gérant de laisser ces gens en paix... C’est ce que vous voulez? Embrassez-moi, bon ami. Je ne peux pas supporter d’être fâchée avec vous!... surtout au moment de votre départ. Le vieillard baisa avec affection le beau front blanc, il soupira... et, laissant aller la jeune fille, il répondit à une question de la marquise qui l’interrogeait sur son prochain départ. Une demi-heure plus tard, le général traversait le jardin de l’hôtel. Il se retourna avant de franchir la grille et entrevit derrière la haute vitre éclairée la toilette blanche et le profil pur de Diane. La marquise, placée derrière sa fille, lui fit en souriant un signe d’intelligence. Diane lui envoya un dernier geste d’adieu; le général leur répondit en élevant son képi, et comme conclusion à ses réflexions, il dit à demi-voix: --Quel dommage! Après avoir passé la grille basse qui entourait le jardin, M. d’Antivy se trouva dans une cour vaste et dallée. On y remarquait, à droite, les remises et écuries; à gauche, le bâtiment destiné au portier dont la loge, comme celle de tous les concierges parisiens, ouvrait sa large
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