Rose Perrin : $b roman
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fille travaille dans le cabinet de toilette, cela éviterait de transporter le peignoir de la lingerie ici. Ces dentelles blanches, c’est si délicat! La jeune fille réfléchit une seconde. --Eh bien! oui. Quand j’aurai fini ma toilette, dites-lui qu’elle pourra descendre dans mon cabinet. --Oh! elle ne gênera pas beaucoup mademoiselle. C’est une fille si tranquille, si réservée, elle ne fait pas plus de bruit qu’une souris, et pour l’honnêteté, mademoiselle peut être tranquille. --Cela suffit, dit Diane que ce bavardage ennuyait, le bain est-il prêt? Trois quarts d’heure plus tard, Mlle de Trivières s’asseyait devant le petit bureau de sa chambre. Elle devait répondre à une invitation et renouveler un abonnement. Tout à coup, le souvenir lui revint d’une promesse qu’elle avait faite à sa mère. C’était la veille au soir, dans l’auto qui les ramenait de leur soirée de bridge. Mme de Trivières avait dit: --Diane, j’ai fait ce soir une promesse; je me suis engagée pour toi. --A quoi donc, maman, envers qui? --Envers ton tuteur. Le pauvre homme va être débordé d’occupations, il n’aura pas un instant à lui pour sa correspondance particulière. J’ai promis que tu lui servirais de secrétaire. --Cela me paraît bien compliqué, avait répondu Diane. --Pas du tout, avait repris la marquise. Je t’aiderai. Moi, je me charge des lettres d’affaires ennuyeuses, toi, tu écriras à son neveu Hubert qui est orphelin; le malheureux n’a pas de famille proche, sauf ton tuteur, et si son oncle cesse de lui écrire, tu vois qu’il sera tout à fait abandonné. C’est vraiment une charité de s’en occuper. Et nous soulagerons cet excellent bon ami qui a tant fait pour nous! Tu dois te souvenir de lui? Il jouait avec vous quand vous étiez enfants, Hubert de Louvigny... --Je déteste écrire, vous le savez, maman... et à quelqu’un que je connais si peu... --Bah! en ce temps-ci, on supprime les cérémonies! Et puis, avait ajouté l’artificieuse marquise, si tu préfères les lettres d’affaires, je te les cède volontiers, avec documents à l’appui! --Ah! non, merci! avait répondu Diane, gardons chacune notre lot. J’aime encore mieux le pauvre orphelin sans famille... J’écrirai. --C’est bien entendu. J’informerai ton tuteur qu’il peut compter sur toi? --Oui, maman... Mais, grand Dieu! quelle idée a eue bon ami de m’infliger cette corvée! Elle se répétait à ce moment même, devant une feuille de papier blanc: «Quelle corvée!» Et voici qu’au moment d’écrire, un souvenir la fit arrêter net, la plume en l’air. C’était, la veille, son entrée au salon, sa mère et son tuteur chuchotant à voix basse, la regardant d’un certain air, échangeant ensuite un regard d’intelligence. Diane avait surpris tout cela: ce n’avait été qu’une impression, mais elle la reliait dans son esprit avec le ton dégagé qu’avait eu la
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