Rose Perrin : $b roman
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l’École, et je suis heureux de vous en féliciter. La main de la vieille dame tremblait de joie sur le bras de sa servante. --Oh! je voudrais vous donner la main, général, pour vous remercier du bel éloge que vous faites de mon enfant! Si vous le rencontrez là-bas, dites-lui qu’il ne se tourmente pas, que sa vieille grand’mère va très bien... et merci... merci! Ayant serré avec émotion la main de la vieille dame, le général d’Antivy rejoignit l’automobile qui l’attendait sur l’avenue. CHAPITRE III Un indiscret rayon du pâle soleil de mars pénétra dans la chambre de la jeune fille, soie bleue et boiseries gris perle; cette chambre Louis XV avec ses glaces à guirlandes, ses petits fauteuils de bois ancien, ses consoles fleuries, était le nid douillet où reposait Mlle de Trivières. Sous des rideaux de dentelles retenus au plafond par deux amours enguirlandés de roses, elle dormait encore, étant rentrée la veille assez tard d’une soirée de bridge agrémentée de musique. La demie de huit heures sonna à la pendulette placée sur une console entre les fenêtres. La cheminée était ornée d’un superbe marbre, cadeau du général d’Antivy à sa filleule pour ses dix-huit printemps. C’était la reproduction de la Diane chasseresse de Houdon; la chaste Diane vêtue de la légère tunique à plis droits, ses jambes longues, son buste gracieux, sa tête fine aux traits classiques, rappelait en plus d’un point la belle jeune fille qui s’éveillait à ce moment. Elle sonna. Sa femme de chambre entra, portant un plateau chargé. --Déjà huit heures et demie, Marie? --Oui, mademoiselle. Comme mademoiselle était sortie hier, j’ai pensé qu’il fallait la laisser dormir. --Ma mère est-elle réveillée? --Mme la marquise est à sa toilette. --Donnez-moi le plateau... Marie avait tiré les rideaux. Le rayon de soleil réfléchi dans un miroir incliné dansa de côté et d’autre, s’accrochant aux cuivres du petit bureau, sautant parmi les roses du baldaquin, ou mettant une flamme à la pointe du croissant de Diane, tandis que la Diane vivante, assise sur son lit, prenait son déjeuner matinal et ouvrait son courrier. La femme de chambre était passée dans le cabinet de toilette adjacent où elle préparait les accessoires du bain. Diane ouvrait, sans grand intérêt, les journaux, revues de jeunes filles auxquelles elle était abonnée; son œil allait droit aux rubriques mondaines, à l’article mode, au petit roman anodin qu’elle parcourait distraitement. Puis, elle décacheta quelques lettres: annonces de conférences, quêtes, invitations, concert au profit des orphelins de la guerre... Tout cela l’ennuyait à mourir. L’ennui, c’était sa grande maladie. Elle se levait le matin avec la préoccupation de ne point s’ennuyer ce jour-là, et elle s’endormait le soir en se faisant ce morne aveu:
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